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Essais de Patrick Auge Sensei Shihan - Essais de ceintures noires - Autres essais

Message du président pour 2019

Cela fait vingt-cinq ans que Kaoru Sensei et moi avons déménagé à Angeles après avoir passé dix-sept ans à enseigner et développer l’Aikidō Yōseikan au Canada.

Je réfléchis constamment sur ce que nous avons fait et sur ce qui est arrivé. Durant notre séjour au Canada, plus de vingt élèves furent promus ceinture noire, le grade correspondant au niveau auquel ils pouvaient commencer à s’entraîner. Parmi ces élèves, quatre sont encore actifs et partagent les enseignements qu’ils reçurent. Nous avons maintenu les mêmes critères depuis notre arrivée à Los Angeles. Depuis ce temps, plusieurs élèves externes ont été promus pour commencer à s’entraîner au niveau de la ceinture noire. Seulement trois élèves du Honbu ont atteint ce niveau.

Rappelons que l’esprit du Yōseikan de Mochizuki Minoru Sensei est profondément enraciné dans la culture des samurai (Bushidō), culture qui refuse les compromis et la commercialisation. Ainsi nous pouvons appeler le Yōseikan « La Voie la Moins Parcourue ! »

Les temps ont changé, ce fait est indéniable. Nous disposons de plus de moyens technologiques pour faire notre travail plus vite : par conséquent les pressions externes et internes nous forcent constamment à amasser toujours plus de tâches dans une même quantité de temps tout en attendant de meilleurs résultats. Nous courons d’une activité ou d’une tâche à une autre, notre attention est constamment divertie et écourtée—films et chaînes de télé populaires reflètent bien cette tendance—le niveau de stress monte et la qualité de notre sommeil s’est détériorée au point où nous ne nous souvenons plus de notre dernière nuit de sommeil profond.

Tout en observant d’autres personnes, élèves ainsi que moi-même, je réfléchis sur la question suivante : quelles sont les causes de notre incapacité de voir clairement ce qui est important, c’est à dire « le sens de la vie et son objectif » et pourquoi passons-nous tant de temps à courir dans tous les sens au point où nous n’avons plus ni le temps ni le désir de nous asseoir et de penser au de la des préoccupations matérielles ? Et s’il reste quelque temps de libre, pourquoi alors le remplissons-nous de loisirs et d’activités abrutissants ?

Durant l’année 2018, nous avons passé beaucoup de temps à débattre de ce sujet lors de nos camps et Mondō (Périodes de Questions et Réponses), étant donné que cela nous concerne tous, moi-même inclus.

D’après mes observations, il y a trois groupes d’individus—séparés par des zones grises permettant le transfert d’un groupe à un autre, dépendant du niveau progressif ou stagnant de chacun :

J’ai aussi trouvé la paresse être la cause principale de notre incapacité de nous asseoir afin de penser et de réfléchir au sens de la vie.

Voici ma conclusion présente basée sur les enseignements reçus, ma propre recherche et mon entraînement. Ceci ne devrait en aucun cas être considéré comme conclusion finale mais devrait être utilisé comme base menant à d’autres questions et au développement.

QUATRE FORMES DE PARESSE :

1. La Torpeur Mentale et Physique, l’Indolence : ne pas penser, ne rien faire, perdre son temps, etc.—C’est le sens littéral du mot, « la pointe de l’iceberg ». Ensuite, apparaissent des formes plus subtiles et sournoises de la paresse.

2. La Paresse de la Procrastination : remettre à plus tard ce que nous savons devoir ou pouvoir faire maintenant. Les causes en sont les formes de paresse #1, #3 ou #4,—à ne pas confondre avec la remise à plus tard planifiée ! Exemples communs de procrastination : « Je commencerai à méditer, à me mettre au régime, à m’entraîner, à reprendre mon entraînement, à lire ce livre, etc., après le Premier de l’An, après que je sois installé, etc. » ; « j’ai encore le temps de travailler à ce projet » ; « j’ai encore jusqu’à demain pour aller au Dōjō » ; « je lirai ce message plus tard » ; « je sais que je devrais commencer mes repas par les légumes et en manger plus, mais... »—Il y a toujours un ‘mais’ ou quelqu’excuse tels une pression externe et / ou un obstacle.

Nous sommes conscients du fait que nous devrions faire quelque chose (agir par obligation à l’opposé de nous entraîner à vaincre la paresse), mais nous préférons demeurer dans la sécurité de notre zone de confort dans l’espoir qu’un miracle ou le temps résoudra le problème à moins que nous nous trouvions forcés à agir (facteur de la crainte ou de l’avidité) ; par exemple la crainte d’une conséquence immédiate tels un licenciement ou une rétrogradation ; ou alors le désir d’une récompense immédiate telles une augmentation de salaire ou une promotion. La procrastination est souvent liée à la forme suivante de paresse.

3 . La Paresse du Busy-ness ou le syndrome de la sur-occupation. Depuis le moment où nous nous réveillons le matin, il faut faire ci et ça, courir ici et là toute la journée ; quand nous sommes finalement de retour au foyer le soir et avons un peu de temps libre, nous sommes trop fatigués pour penser, faire quoi que ce soit et réfléchir sur notre journée. (Chanson d’Aurélien Lehmann)

Nous savons bien que quelque chose ne va pas dans la manière dont nous vivons, « mais » nous ne prenons pas le temps d’y penser (facteur de la crainte). Par conséquent nous remplissons ce temps « libre » de bavardages et/ou de distractions inutiles. Nous allons nous coucher, dormons quelques heures, nous réveillons tôt le matin puis la folle du logis recommence à s’agiter... Exemples communs de cela : « J’ai encore le temps de faire cet appel, de m’arrêter à l’épicerie en chemin, d’ajouter ce rendez-vous, etc. » ; ou « ma priorité est de bla-bla-bla », ou « je ne peux pas participer dû à telle obligation » alors que nous savons dans notre for intérieur—mais nions le fait que nous puissions manquer une chance unique alors que nous avons l’option de flexibilité à notre disponibilité.

Il nous arrive de tomber sur un livre, un article, un enseignement enregistré ou un documentaire qui, nous le savons, devraient nous inspirer à faire ces changements si nécessaires. Dans le cas d’un livre, combien d’entre nous le liront en entier et plus d’une fois, ou réfléchiront sur chaque chapitre, chaque paragraphe, chaque phrase individuellement ?

À cet égard voici un fait qui m’a fait réfléchir et que je voudrais partager avec vous :

En 1951 Mochizuki Sensei arriva au port de Marseilles, France comme accompagnateur d’un groupe d’étudiants japonais qui devaient participer à une conférence en Suisse. Sensei projetait de retourner au Japon via l’Amérique du Nord afin d’établir des liens d’amitié par le Budō. En route vers l’hôtel, le taxi passa devant une école de Jūdō. Arrivé dans sa chambre, il sortit son Jūdōgi de sa valise puis pris un autre taxi pour l’école de Jūdō. Le professeur de Jūdō reconnut instantanément l’expertise de Mochizuki Sensei et immédiatement appela le président de la Fédération Française de Jūdō à Paris. Sensei fut invité à se rendre à Paris sitôt la conférence terminée. Il annula son voyage en Amérique et resta deux ans en France.

Ma question est la suivante : que serait-il arrivé et où serions-nous en ce moment si Sensei avait utilisé l’excuse ordinaire—comme la plupart d’entre nous l’auraient fait— : « Je suis fatigué, j’ai besoin de me reposer, nous avons d’autres projets : nous partons tôt demain matin pour la Suisse... ? »

D’autre part j’ai aussi remarqué depuis près de soixante ans de Budō sur trois continents que les élèves qui vivent près du Dōjō ont plus tendance à arriver juste à temps ou en retard pour l’entraînement que ceux qui vivent loin.

La Paresse du Busy-ness est une forme d’évasion très subtile que la plupart d’entre nous ne voyons pas ou refusons d’admettre, parce que dans notre société matérialiste, être occupé est considéré comme une vertu ! C’est ce qui nous empêche de percevoir la vraie valeur de ce qui nous est offert jusqu’au moment où ce n’est plus disponible (Mentalité du Consommateur). C’est aussi la cause derrière l’oubli ou le bri de ses promesses, même faites avec les meilleures intentions. Voyons maintenant une quatrième forme cachée et reliée—mais identifiable—forme de paresse :

4 . La Paresse (émanant d’un sentiment) d’Infériorité ou La Faible Estime de Soi : l’impression de ne pas être comme les autres, l’auto-discrimination basée sur l’origine, la classe sociale, les possessions matérielles, etc. Cela peut commencer ainsi : « Untel a toujours la mention Très Bien. Pourquoi pas toi ? » Nous commençons alors à nous comparer aux autres. « Il n’y a qu’en étant le premier que les adultes (ou untel) m’apprécieront » ; ou « Il faut absolument que je sois accepté dans cette université afin de gagner le respect de mes copains / des gens, etc… ! » ; ou « Il faut que je fasse partie de ce club ou de ce groupe, etc… » À partir de cela la mention Très Bien prend une valeur monétaire et nous voici partis pour la foire d’empoigne ! « Il faut que je porte ces vêtements de marque, que je conduise ce genre de voiture, que j’habite dans ce quartier, etc. » Nous galérons pour atteindre le sommet et une fois que nous y sommes, nous commençons à craindre de perdre cette position. Nous voyons nos rivaux comme des obstacles à éliminer alors qu’il est évident—quelques soient leurs objectifs—que leur existence est le facteur principal de notre motivation de continuer à progresser.

La Faible Estime de Soi mène aussi à l’arrogance : nous nous vantons et frimons afin d’abaisser les autres tout en nous convainquant nous-mêmes et les autres que nous sommes meilleurs, alors qu’en fait nous sommes incapables de nous élever au-dessus de leur niveau.

Faisons la distinction entre la faible estime de soi et l’humilité. L’humilité résulte de la présence d’esprit ainsi que d’une solide confiance en soi indépendante de l’opinion des autres.

Nous sommes conscients de notre niveau réel. C’est ce qui nous garde alertes et nous aide à admettre nos faiblesses afin de les corriger. Aucune énergie n’est gaspillée en excuses.

La faible estime de soi peut aussi mener à la dépression. Cela est prévalent dans notre société compétitive où l’estime de soi est basée sur nos possessions et sur l’opinion des autres (facteurs externes).

Une autre forme sournoise et subtile de Paresse d’Infériorité peut aussi s’exprimer de la manière suivante : « Je sais que j’ai ce talent mais je crains de ne pas être capable de gagner ma vie raisonnablement avec cela ! » Chaque enfant et chaque jeune a un rêve. Combien agissent sur cela ?

Il arrive parfois qu’un élève annonce en plein milieu de ses études universitaires qu’il a décidé de changer d’orientation dû à une prise de conscience croissante de se trouver pris dans un piège. Cela prend du courage de reconnaître ce fait et d’y remédier. Pourtant il ne regrettera jamais sa décision, sachant qu’il lui fallut passer par ce processus afin de se trouver là où il est arrivé maintenant. Voilà un rappel que souvent « le poison peut-être le médicament ».

La paresse est présente en chacun d’entre nous, sous quelque forme que ce soit. Il nous faut maintenir notre vigilance afin d’en être conscient aussitôt qu’elle apparaît et d’y remédier. Ce processus nous aidera à développer patience et tolérance envers les autres étant donné que nous sommes en mesure de mieux comprendre leurs difficultés (dû à notre propre expérience), qu’ils en soient conscients ou pas.

Maintenant voyons la DETERMINATION ou l’antidote de la paresse.

Lors de nos Mondō, nous discutâmes de la détermination et des méthodes pour la cultiver. Il nous faut distinguer la détermination—qui est basée sur la compréhension—de l’entêtement—produit de la paresse et de l’ignorance. Nous pouvons considérer trois formes de détermination :

1 . La Persévérance Inébranlable : en Budō, elle consiste à appliquer les deux principes interconnectés de « La Souplesse Gagne sur la Rigidité » et « Entre Aide et Prospérité Mutuelle » en travaillant avec les trois niveaux croissants de difficulté (Obstacles, Défis et Malheurs) qui nous attendent immanquablement sur notre Chemin de Vie.

Nous commençons avec les Obstacles, à savoir les petites tracasseries de la vie quotidienne qui, pour une personne non-entraînée, peuvent facilement devenir des excuses pour procrastiner et qu’une attitude positive nous aidera cependant à gérer correctement (La Souplesse Gagne sur la Rigidité). Cela nous préparera à surmonter le niveau suivant :

Les Défis nécessitent plus de temps et d’effort mais sont gérables pour une personne entraînée—dépendant de son niveau. Les défis nous stimulent à augmenter constamment notre zone de confort. Exemples de défis : étudier et parler une langue étrangère, voyager dans des endroits inconnus, manger des mets non-familiers, accepter de réviser nos opinions concernant ce que nous aimons et ce que nous détestons, continuer ce que nous avons commencé et rester concentré, gérer nos blessures et notre santé, mettre un local d’entraînement stable à la disposition de nos élèves, etc. L’entraînement à gérer les défis nous prépare au prochain et dernier niveau de difficulté :

Le Malheur : tout ce qui nous tombe dessus par surprise, tels les accidents naturels ou d’origine humaine, les maladies graves, la mort d’un être cher, la trahison d’une personne de confiance, etc. Une personne non entraînée est plus susceptible de fonctionner en mode victime face à un niveau de difficulté quelconque. Pour la personne non entraînée, un obstacle peut apparaître comme une catastrophe. Par contre, une personne entraînée—tout en ressentant la douleur physique et / ou mentale inévitable—fonctionnera immédiatement en mode solution et cherchera à gérer la situation en la partageant en défis et obstacles. Une telle personne fera preuve de leadership et sauvera des vies en cas d’urgence.

Un jour, Tomiki Sensei mentionna à Mochizuki Sensei que c’était grâce à l’entraînement rigoureux et à la discipline à laquelle il s’était soumis lors de sa jeunesse qu’il avait survécu le camp sibérien où il avait été incarcéré par les Russes à la fin de la guerre. Les autres membres du personnel de l’université internés avec lui étaient principalement des intellectuels et certains moururent dans des conditions misérables causées par le désespoir en plus des épreuves. Tomiki Sensei ajouta aussi qu’il avait un objectif pour le stimuler à tenir le coup : introduire l’Aikidō dans les universités japonaises. Il utilisa ce temps pour préparer son système et planifier.

2. Persévérance Fructueuse : il nous faut réfléchir sur ce qui est productif et alors le pratiquer avec diligence jusqu’à ce que nous atteignions le point de non-retour. Il nous sera alors aisé d’abandonner les activités inutiles.

3. Persévérance Altruiste : en appliquant et en nous entraînant aux types de Détermination 1 et 2, nous prenons progressivement conscience de notre mission en tant qu’êtres humains, qui consiste à contribuer à l’évolution de la société grâce à nos dons innés—NOUS AVONS TOUS DES DONS INNÉS. Tous les êtres vivants veulent être heureux. Le seul moyen d’accéder à un bonheur continu (paix et stabilité mentale)—et de gérer le stress—est de développer et de partager ces dons innés avec les autres. Pour ce faire, il nous faut être conscient de tous les types de paresse, surtout 3 et 4, et les utiliser comme outils d’entraînement. (Se référer au livre de Matthieu Ricard : « Plaidoyer pour le Bonheur »)

Cela fait longtemps que je réfléchis sur mes expériences passées et présentes, et sur mon propre entraînement. En observant le comportement des élèves et en écoutant leurs commentaires, je me suis rendu compte que la Détermination est le résultat d’un procédé. La détermination n’est pas innée bien qu’elle puisse être déclenchée par le besoin de survivre. Cependant j’ai aussi remarqué que très peu de gens maintiennent leur détermination une fois qu’ils ont acquis les compétences de base nécessaires à leur survie. Ils sont plus susceptibles d’abandonner et d’utiliser leur confiance-en-soi nouvellement acquise à leur propre profit.

« LA DÉTERMINATION SE CULTIVE ! » Ces trois sortes de persévérance (lorsqu’on en pratique une, on renforce les autres) peuvent aussi s’appeler Force de Volonté. Lorsque nous les pratiquons assidument, il se peut que nous ne sentions que peu de progrès au début, cependant nous prenons graduellement conscience de leur interconnexion. L’entraînement assidu à travailler avec les Obstacles, les Défis et les Malheurs nous amène à passer un POINT DE NON-RETOUR après lequel cet entraînement peut être maintenu avec un effort modéré. À partir de ce moment, toute crainte de relâchement ou d’abandon disparaît. Il nous est possible de manquer un ou plusieurs Keiko afin de prendre soin de quelque chose d’important, mais nous serons de retour sur les Tatami illico presto ! Dans ce cas, tout ce qui arrive devient part de notre entraînement—contrairement à l’opinion commune—et nous trouverons aussi du temps pour notre Hitori-geiko (entraînement solo physique et mental). C’est cela le véritable Shugyō ! Il est regrettable que si peu d’élèves atteignent cette étape—bien qu’ils aient reçu les enseignements adéquats. Cependant plus nous commençons jeunes, plus nous pourrons atteindre ce niveau.

Avant de se rendre à ce point, toute absence due à la paresse, à la mauvaise gestion de notre horaire, à la maladie, aux blessures, aux situations urgentes, etc. est susceptible de nous distraire ; nous allons remplir ce temps avec autre chose (Paresse du Busy-ness) et nous ne retournerons jamais au Keiko, sinon nous continuerons à répéter le même mode de comportement jusqu’à ce que nous abandonnions définitivement.

J’ai aussi remarqué que les gens doués ainsi que ceux pour qui tout est facile sont plus enclins à abandonner lors des changements inévitables de la vie, tout cela sans considération envers leurs partenaires d’entraînement. Dans le cas des élèves doués, ceux-ci sont plus susceptibles de recevoir l’attention des professeurs et des Senpai, de prendre ce fait pour acquis, de se relâcher puis d’arrêter de progresser. Une fois que cette conduite est devenue évidente, cette attention cesse, ils s’embarquent alors dans une autre activité, changent de professeur puis continuent le même mode de comportement. En revanche, ceux qui doivent lutter savent que rien n'est facile : ils développent tôt les compétences nécessaires pour surmonter leurs difficultés, ce qui leur permet de cultiver la détermination.

Voici la dernière version du Mantra de la Détermination :

La clé d’un entraînement progressivement fructueux (Keiko) est de cultiver et de maintenir notre détermination en travaillant avec tous les obstacles, les défis et les malheurs qui nous attendent immanquablement sur le Chemin de notre Vie (Dō).

Veuillez-vous rappeler de prendre tout cela comme matière à réflexion et à essai. Mochizuki Sensei nous dit souvent : « Ne prenez rien pour définitif et testez-le d'abord pour vous-mêmes. Puis tirez votre propre conclusion. »

Kaoru Sensei se joint à moi dans le renouvellement de nos vœux de continuer avec votre support la mission que nous a donnée Mochizuki Sensei ainsi que pour vous souhaiter une fructueuse et heureuse année.

Patrick Augé et Kaoru Sugiyama